Les soldes Hermès ont en fait commencé pour moi le 18 juin à Copenhague où, sans attente ni stress, j'ai mis la main en boutique, avec un rabais de 50 %, sur ce pantalon d'été très léger et sur ce petit polo ras de cou en mousseline de coton.
Mais, bien entendu, le clou restait la vente du Palais des Congrès où je me suis rendu le 24 juin accompagné de F. Nous sommes dans la file d'attente dès 6h15 précédés d'à peine une vingtaine de personnes dont le célèbre Brieuc avec qui nous papotons fort aimablement comme à chaque fois que j'ai plaisir à le croiser ici ou là. J'ai aussi plaisir à deviser avec quelques lecteurs et lectrices de mon blog ... ce qui est toujours agréable pour l'ego. Au fil du temps qui passe, les amies des amies des amies déjà en place devant nous les rejoignent, si bien qu'au bout d'un moment notre pole position réduit comme peau de chagrin. Il y a notamment, juste devant nous, un groupe de teutonnes n'ayant rien à envier aux héroïnes wagnériennes et dont le groupe ne cesse de grossir. A bout d'énervement, F., dans son plus bel allemand, assez rouillé je dois dire, commençe à leur expliquer que cela ne se fait pas et qu'en Germanie chacun attend patiemment son tour et donc qu'il n'y a aucune raison d'être moins bien élevées dans le Gross Paris. Quoiqu'il en soit, les Walkyries font mine de ne point comprendre F., dont je dois dire que l'allemand s'apparente plus à un vague sabir qu'au Hochdeutsch du Goethe Institut. Elles démontrent définitivement leur mauvaise foi et leur manque patent d'éducation quand tout cela leur est à nouveau expliqué en bon anglais sans qu'elles daignent s'excuser le moins du monde. Ces petits événements nous permettent finalement de passer le temps sans qu'il paraisse trop long.
A 8h45, les chevaux sont sous les ordres, sacs en plastique en main et prêts à galoper dans les allées bien rangées au coup d'envoi du starter. A 9h00 précises nous fonçons à la maroquinerie. Devant le rayon déjà submergé de japonaises, je profite de ma grande taille et de ma voix qui porte pour demander, en français, à la vendeuse de me montrer une serviette en cuir grainé bleu marine, le seul modèle d'ailleurs. Ma demande couvre le vacarme créé par les ressortissantes de Cipango et la vendeuse me sert au-dessus de ces dames. Valeur sur l'étiquette 2500€, prix soldé 900€ ; je regarde l'objet sous toutes ses coutures mais un vieux japonais m'épie, attendant que je le rende à la vendeuse pour s'en emparer ; n'en pouvant plus, il me demande si je le garde, je le lui réponds : "Yes, I keep it" et je le fourre dans mon sac plastique ... il est très triste !
Petite volte face et me voici devant le rayon de la maille, un de mes objectifs de la journée étant de repartir avec le pull en cachemire grosse maille et col roulé du défilé hiver 2008 ; il y en a plusieurs modèles mais pas celui de couleur jaune que je voulais, je me rabats sur celui couleur chocolat (790€ au lieu de 1590) et je prends aussi l'écharpe couleur rouge de la même série (280€).
Je poursuis ma quête, je prends un pantalon écru en velours finement côtelé dont l'originalité réside dans ses doubles poches, de chaque côté, dont une à zip doublée de cuir à l'intérieur. Je passe aux chemises, j'avise une chemise blanche à poignets mousquetaires pourvus de petites pates en cuir et rivets sertis dans l'étoffe faisant office de boutons de manchettes.
Petit tour aux cravates : je vois avec bonne surprise un modèle en soie lourde roulottée 7cm de la collection printemps-été 2009, je la prends sans hésitation d'autant que ces modèles étaient assez rares en boutique. Je craque aussi pour une pseudo-classique à calèche mais regardez bien, ce n'est pas le traditionnel équidé qui tire la calèche mais un dromadaire !
Enfin, nouveauté cette année, des parfums ; notamment la série des jardins, sauf Méditerranée, je prends Mousson de même qu'une série limitée de concentré d'Orange Verte.
Il est temps de se poser un peu et de faire l'inventaire des sacs avec F., qui a choisi cinq ou six carrés, dont deux pas top à mon sens, qu'elle échange contre deux autres bien mieux. Elle me dit que le pull en cachemire est quand même cher et s'engage à m'en tricoter un, je vais donc le reposer immédiatement de même que l'écharpe. Elle tâte le cuir de la serviette et ne le trouve pas extraordinaire ; d'un regard circulaire, j'aperçois le vieux japonais de tout à l'heure qui la guignait, je l'aborde et la lui donne, il se confond en remerciements et m'attrape les mains les caresse et les secoue dans tous les sens ... geste plutôt rare je dois dire pour un japonais ... il est très content !
A 10h30, nous sommes déjà passés en caisse et repartis.
Epilogue : je suis retourné samedi matin à la vente espérant, comme nombre de personnes présentes, des rabais supplémentaires comme cela avait été pratiqué en janvier dernier. Las ! les prix sont restés toujours aussi élevés. J'ai discuté avec plusieurs employés qui m'ont dit que cela ne se ferait plus ... politique maison ... nous verrons bien. Je me suis donc contenté d'acheter cette chemise couleur prune. Au total, mes dépenses ont été plutôt limitées : pas de souliers, ni de veston, ni de costume, ni de pièce à manche, un réel exploit !
Très beau récit, et bravo pour la gentillesse à l'égard du monsieur Japonais. Une autre personne l'aurait tout simplement laissé au rayon cuir sans état d'âme. J'aime beaucoup la chemise et le pantalon. Dommage qu'il n'ait pas fait de rabais supplémentaire. Vive les soldes, Vive Hermès.
RépondreSupprimerBonsoir, ravi de découvrir enfin tes achats chez Hermès! Tu as fait preuve de grande sagesse à ce que je vois en ne prenant ni costume ni pièces de maroquinerie!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la chemise pour son originalité dans les manches. Le pantalon est lui aussi très beau et le détail des poches très réussi.
Je vois que tu as ainsi profité des fragrances proposées cette année!
Pour ma part je me suis contenté de l'achat d'une paire de chaussures (celles en kangourou).
Au plaisir de lire tes prochains articles et tes futures aventures!
Excellente soirée!
Tu m'as bien fait rire Denis avec tes aventures à la vente Hermès : )
RépondreSupprimerL'histoire du japonais m'a fait penser à la vente YSL: j'ai donné un sac que je ne voulais plus à une fille qui lorgnait dessus depuis un moment, j'ai cru qu'elle allait m'embrasser tellement elle était contente!
En tous cas félicitations pour tes jolis achats!