Une artiste, Anne Garde, a capté l’âme d’un lieu secret, et je n’ai pas hésité une seconde à l’inviter quand elle m’a écrit : “En 1984, Vanity Fair me commande des photos de l’appartement de Colette au Palais Royal. Tous les meubles, canapés, sofas, son bureau près des fenêtres ont disparu. Les grandes pièces en enfilade donnant sur le célèbre jardin sont baignées par les lumières du printemps parisien. Plus d’objets si ce n’est le thermomètre accroché aux colonnes des fenêtres, mais des indices de la vie ici, des tableaux dessinant leurs traces sur les murs aux couleurs vives, un sentiment poétique et fort qui malgré les années flotte encore et se joue des rouges, des jaunes et des bleus pâles du lieu”. Michel Nuridsany dit d’elle : « …dans ses photographies, quelque chose a lieu qui échappe, fascine et résiste, qui n’appartient pas au réalisme, une sorte de vérité somnambule ».
Autre figure de cette exposition, Edouard Pascaud pour Precious Tales qui a transposé une série limitée de bijoux précieux, le portrait de Colette, ainsi que les silhouettes de “Bâton“ son chat et “Toby“ son chien. “Colette et l’image, Colette et son image, éternel féminin qui s’exprime des gants aux bijoux, des photos au portrait. En pendentif au creux du cou, le bijou sait aussi se faire ami du gant qu’il orne en bague, en médaillon, connivence sublimée par la maîtrise gantière de Mary Beyer.” Edouard et Catherine mai 2009.
Colette habita deux fois le Palais Royal. Passant de sa mansarde sous les arcades qu’elle appelait “le tunnel” à un appartement bien plus spacieux et surtout plus lumineux dans les étages donnant sur le jardin. L’étage noble qu’elle enviait tant. Son appartement du Palais-Royal lui allait comme un gant, mais son exigence insatisfaite la poussait toujours à vouloir le découvrir sous un autre angle, bouger sans bouger, coudre et en découdre en changeant ses meubles et son lit de place autant que possible. Son lit qu’elle nommait son “radeau” vogua d’un mur à l’autre, on imagine à bord son chat “Bâton“ et “Toby“ son chien témoin de ces scènes insolites. Devant sa table-bureau, le fidèle “fanal bleu” éclairant la page d’écriture.
C’est là qu’est née la légende de la “Dame du Palais Royal” qui passera dans ce lieu magique la fin de sa vie.
J’ai décidé de faire partager les images d’Anne Garde, les bijoux d’Edouard Pascaud et mes gants créés spécialement pour l’occasion, dans le but d’offrir quelques éléments supplémentaires et moins connus de la Dame du Palais Royal. Une découverte plus intime de l’univers de cette grande “Âme”.
GALERIE MARY BEYER 32-33 GALERIE MONTPENSIER 75001 PARIS
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